
Un jour, je suis tombée sur cette phrase :
« Selon le dictionnaire de la langue française Littré, l’origine du terme pique-nique serait anglaise et apparue vers 1870, venant de pick, "saisir", et nick, "point" ou "instant". »
Et là, j’ai su. BiblioPicnic, ce serait ça : une communauté qui célèbre la littérature comme on partage un pique-nique — avec simplicité, liberté, et l’envie de saisir l’instant.
Pourquoi pas
BiblioPique-Nique, après tout?
Mais, comment on en est arrivé ici?
Il était une fois une fille qui vivait dans le pays de la lumière.…
“Elle a du mal avec les amitiés”, disait sa mère. Ce qui ressemblait d’abord à une observation devint peu à peu une prophétie.
Elle se sentait souvent décalée, un peu ailleurs, un peu trop, venue d'un autre monde. Ses proches ne comprenaient pas toujours cet attachement aux mots, à la lenteur, à la beauté silencieuse des choses.
Mais elle, elle avait trouvé un refuge : les livres. Un monde où tout était plus vrai, plus profond.
Et une conviction mutuelle : elle finirait bien par croiser celles qui lisent entre les lignes, qui vivent avec le cœur ouvert.
Arrivée à Paris, tout était à reconstruire. Les relations semblaient plus superficielles, les rencontres bruyantes, vite consommées. Elle rêvait de conversations profondes, de silences complices, de lectures qui mènent à l’âme.
Elle a cherché. Dans des groupes d’intérêt, des soirées, des événements... Mais à chaque fois, c’était l’activité d’abord, la connexion ensuite. Elle, ce qu’elle voulait, c'était l'inverse : un espace pour être avant de faire.
Alors, elle s’est tournée vers une communauté en ligne. Là, derrière les écrans, elle a trouvé des femmes comme elle : passionnées d’art, de culture, de récits… des femmes qui pensent et sentent fort.
Un jour, elles se sont donné rendez-vous en Grèce. Pas pour un séminaire. Pas pour un stage.
Juste pour être ensemble.
Et là, tout s’est aligné : les regards sincères, les silences doux, les conversations intenses.
Ce moment-là fut une révélation.
De l’isolement aux liens
